Au revoir !

13ème dimanche du temps ordinaire – 27 juin 2021 – Année B

Puisqu’il m’est demandé de rédiger ce dernier éditorial de la feuille paroissiale de cette année pastorale, qu’il me soit permis d’adresser l’expression de ma gratitude et de mes remerciements à vous tous, fidèles de Saint-Dominique. Alors que vous vous préparez à célébrer le centenaire de l’église, je réalise que ces treize années de présence constituent, au regard de cette durée, une proportion conséquente de présence sacerdotale. Sans mission pastorale directe auprès de vous, j’ai néanmoins été un témoin privilégié de la vie de votre communauté, des efforts portés par les uns et les autres pour animer la ‘vie de la famille’ selon l’expression du P. Slawek, et bénéficié de son amitié sacerdotale, comme celle des P. Etienne, Jean, et aujourd’hui du P. Cyril. En quittant Saint-Dominique (fin août prochain), je songe aussi aux anciens paroissiens, dont j’ai connu le visage, et qui sont partis auprès du Seigneur.

‘Dieu n’a pas fait la mort’ proclame le livre de la Sagesse en ouverture de la liturgie de la Parole ce dimanche. Ne voyons pas dans la pandémie un démenti à ce propos. Le coronavirus lui-même est ‘porteur de vie’ (1ère lecture) comme tout organisme vivant ! Certes, il est une puissance de mort qui est à l’œuvre dans ce monde, et de bien des manières, qui finalement s’en prennent plus à l’âme qu’au corps… Face à elle, il y a aussi le Christ qui a fait ‘resplendir la vie par l’Evangile’. Ne cessez pas d’en être les témoins au long du 2ème centenaire qui commencera en octobre prochain !

P. Franck DERVILLE, aumônier de Cochin – Port-Royal.

Le Christ au centre de ma vie…

12e dimanche du temps ordinaire – 20 juin 2021 – Année B

« L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul, le Christ, est mort pour tous » 2Co5, 14

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Et que dire de l’amour en donnant sa vie pour ses ennemis, ceux qui veulent notre mort, notre destruction ? Donner sa vie pour sauver ceux qui nous détruisent, il n’y a que la puissance d’amour de Dieu qui puisse réaliser ce don suprême !

« Le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur Lui qui est mort et ressuscité pour eux » 2Co5, 15

Qui sommes-nous pour ne pas mettre le Christ au centre de notre vie ? C’est par le Christ, avec le Christ et en Christ, que nous pouvons réaliser le miracle du don de soi pour faire vivre notre prochain ; ami comme ennemi.

Il n’est pas bon que notre vie soit centrée sur nous-mêmes, car en mettant le Christ de côté, nous ne pouvons pas aimer comme Il nous aime. Nous sommes invités à l’accueillir en le plaçant au centre de notre vie. Etant donné que rien n’est impossible à Dieu, Il peut nous faire faire des miracles en son Nom.

Soyons des créatures nouvelles ; laissons le Christ agir en nous…

… pour un monde nouveau.

Patrick Bonnemaison, Diacre

Ordinaire

11e dimanche du temps ordinaire – 13 juin 2021 – Année B

Depuis le 11 février, jour du mercredi des cendres, nous avions quitté la couleur verte qui marque le temps ordinaire. Quarante jours de carême puis cinquante jours de joie pascale se sont enchaînés, couronnés par deux solennités : la sainte Trinité et la Fête-Dieu. Nous voici désormais à nouveau plongés dans ce que nous appelons le temps ordinaire qui rythme nos journées. Est-il si ordinaire que cela ?

Dans une certaine mesure, il l’est vraiment puisqu’il désigne le temps de nos activités quotidiennes. Jour après jour, nous accomplissons les tâches relatives à notre devoir d’état, et en cela, nous ne faisons rien d’extraordinaire. C’est le lot de tout homme que d’accomplir ses devoirs et d’assumer ses responsabilités. Toutefois, ce temps n’est pas si ordinaire que cela si nous le considérons comme un tremplin pour notre sanctification. Car c’est là où nous vivons, au milieu de nos peines et de nos joies, que notre Seigneur nous attend. C’est là que, jour après jour, nous gravissons les marches de la sainteté. Ainsi, l’ordinaire de nos vies devient extraordinaire lorsqu’il est irradié par la lumière de l’Évangile.

A la suite de sainte Thérèse de Lisieux, au cœur de ce temps ordinaire, nous pouvons dire : « J’ai choisi l’amour du Seigneur en chaque chose ordinaire. Alors je mettrai tout mon cœur à les rendre extraordinaires ». C’est ainsi que l’ordinaire devient extraordinaire, et que nous goûtons à la grandeur de la vie ordinaire. Comme l’écrivait celui que saint Jean-Paul II aimait appeler « le saint de la vie ordinaire », saint Josémaria : « Il n’y a pas d’autre chemin, mes enfants : ou nous savons trouver le Seigneur dans notre vie ordinaire, ou nous ne le trouverons jamais. ».

Abbé Cyril Gordien +

Action de grâce

Le Saint Sacrement – Dimanche 6 juin 2021 – Année B

C’est vers le Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ que nous nous tournons ce dimanche, dans un esprit d’adoration et d’émerveillement. Comme il est chanté dans la Préface eucharistique, en s’adressant au Père des cieux : « nous venons à la table d’un si grand mystère nous imprégner de ta grâce et connaître déjà la vie du Royaume. » Oui, car l’eucharistie est ‘source et sommet de la vie de l’Eglise’, le lieu ou elle se rassemble et s’édifie, pour constituer le corps du Christ, vivifié par les dons de l’Esprit Saint. Si la fête de la Sainte Trinité, dimanche dernier, célébrait la plénitude de la révélation de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint, la fête du Saint-Sacrement nous donne d’y répondre pleinement, en participant à l’offrande que le Christ fait de sa vie, jusqu’à devenir ‘une vivante offrande à la louange de sa gloire’ (IVème prière eucharistique).

En cette fin d’année pastorale, joignons-y nos actions de grâce particulières, malgré les contrariétés vécues tout ces derniers mois. Si nous avons pu malgré tout garder l’accès à l’eucharistie, ce fut, du fait des limitations de rassemblement, sans toute sa dimension communautaire. A l’instar de la société civile où renaît peu à peu l’esprit de fête, puissions-nous retrouver assez vite cet aspect si essentiel de notre vie chrétienne, et notamment à l’occasion du prochain centenaire de la paroisse.

Pour ma part, je rends grâce pour 13 années de ministère d’aumônier à l’hôpital Cochin – Port-Royal qui m’auront fait partager un peu de votre vie paroissiale. Elles s’achèveront cet été pour une nouvelle mission que l’on me confie, en Seine-Saint-Denis, à la paroisse d’Aubervilliers et au service de la pastorale de la santé de ce diocèse et à l’hôpital Avicenne. Je me confie à votre prière et à votre amitié.

P. Franck DERVILLE – Aumônier de l’hôpital Cochin – Port-Royal