11e dimanche du temps ordinaire – 13 juin 2021 – Année B
Depuis le 11 février, jour du mercredi des cendres, nous avions quitté la couleur verte qui marque le temps ordinaire. Quarante jours de carême puis cinquante jours de joie pascale se sont enchaînés, couronnés par deux solennités : la sainte Trinité et la Fête-Dieu. Nous voici désormais à nouveau plongés dans ce que nous appelons le temps ordinaire qui rythme nos journées. Est-il si ordinaire que cela ?
Dans une certaine mesure, il l’est vraiment puisqu’il désigne le temps de nos activités quotidiennes. Jour après jour, nous accomplissons les tâches relatives à notre devoir d’état, et en cela, nous ne faisons rien d’extraordinaire. C’est le lot de tout homme que d’accomplir ses devoirs et d’assumer ses responsabilités. Toutefois, ce temps n’est pas si ordinaire que cela si nous le considérons comme un tremplin pour notre sanctification. Car c’est là où nous vivons, au milieu de nos peines et de nos joies, que notre Seigneur nous attend. C’est là que, jour après jour, nous gravissons les marches de la sainteté. Ainsi, l’ordinaire de nos vies devient extraordinaire lorsqu’il est irradié par la lumière de l’Évangile.
A la suite de sainte Thérèse de Lisieux, au cœur de ce temps ordinaire, nous pouvons dire : « J’ai choisi l’amour du Seigneur en chaque chose ordinaire. Alors je mettrai tout mon cœur à les rendre extraordinaires ». C’est ainsi que l’ordinaire devient extraordinaire, et que nous goûtons à la grandeur de la vie ordinaire. Comme l’écrivait celui que saint Jean-Paul II aimait appeler « le saint de la vie ordinaire », saint Josémaria : « Il n’y a pas d’autre chemin, mes enfants : ou nous savons trouver le Seigneur dans notre vie ordinaire, ou nous ne le trouverons jamais. ».
Abbé Cyril Gordien +